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Le GEST vient de publier la note d’orientation 7, intitulée « Les petites zones humides : leur importance ainsi que les stratégies pour une conservation efficace ». Préparée en réponse aux Résolutions XIII.21 et XIV.15 de la Convention sur les zones humides, cette note présente une synthèse des données scientifiques émergentes qui apportent la preuve de la valeur écologique exceptionnelle des zones humides dont la superficie est inférieure à 8 hectares.

Malgré leur taille restreinte, les petites zones humides procurent des services écosystémiques essentiels, dont la conservation de la biodiversité, la purification de l’eau, la régulation des crues et la résilience climatique.
La note présente des recommandations ciblées en vue d’aider les décideurs politiques et les administrateurs de zones humides à mieux intégrer les petites zones humides dans les inventaires nationaux, les plans de conservation et les cadres politiques.

Une nouvelle note d’information du GEST fait toute la lumière sur le potentiel des autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCE) à renforcer la conservation des zones humides. La note d’information 14 décrit la manière dont les AMCE peuvent être utilisées pour reconnaître et soutenir les zones humides qui ne font pas l’objet d’une protection officielle mais qui produisent néanmoins des résultats à long terme en matière de biodiversité in situ.

La note propose des orientations étape par étape, présente le contexte politique et fournit des exemples pour aider les pays à aligner leurs efforts de gestion des zones humides sur les objectifs mondiaux, notamment sur la cible 30 x 30 du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.

Cette ressource est essentielle pour faire progresser l’utilisation rationnelle des zones humides grâce à des approches de conservation inclusives, menées à l’échelle du paysage.

Le GEST, en collaboration avec le pôle de formation en ligne de la FAO, a lancé une formation en ligne intitulée « Zones humides et agriculture : pistes pour la durabilité ». Cette formation s’intéresse à la relation qui existe entre les zones humides et l’agriculture, soulignant à quel point celles-ci sont importantes pour parvenir à la sécurité alimentaire dans le monde et réaliser les Objectifs de développement durable (ODD). Si l’agriculture retire des avantages des zones humides, elle peut également nuire à ces dernières, de par une utilisation excessive de l’eau, la destruction d’habitats et la pollution. La formation met l’accent sur les pratiques agricoles durables dans les milieux comportant des zones humides, offrant des orientations aux décideurs politiques en vue d’intégrer la gestion de l’environnement, de consolider les politiques, de renforcer les capacités et d’améliorer la coopération intersectorielle, ceci afin d’assurer un développement agricole durable.

Informations importantes sur ce cours

• Public visé : la formation est destinée aux décideurs politiques, au personnel technique des services publics, aux organisations de petits producteurs, aux organisations de la société civile, aux travailleurs ainsi qu’aux organisations de travailleurs. Elle met en évidence la nécessité d’une coopération à tous les niveaux ainsi qu’entre tous les secteurs pour garantir l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
  
• Contenu : la formation se compose de deux leçons d’environ 30 minutes chacune. Leçon 1 : L’agriculture durable pour garantir une utilisation rationnelle des zones humides. Leçon 2 : Transformer l’agriculture pour satisfaire aux besoins des populations et des zones humides.
  
• Objectifs d’apprentissage : les participants disposeront d’une meilleure compréhension des interactions entre les zones humides et l’agriculture, des pratiques de gestion durable dans les zones humides, de l’utilisation rationnelle des zones humides dans le monde, ainsi que des stratégies qui visent à favoriser le dialogue entre le monde agricole et le secteur de l’environnement.
  
• Certification : à la fin de la formation, les participants peuvent recevoir un badge numérique s’ils obtiennent une note d’au moins 75 % lors de l’examen final.

Un troisième module, basé sur la tâche 3.3 du plan de travail du GEST de la période triennale actuelle, est en cours de préparation. Ce module offrira des conseils pratiques pour consolider les services écosystémiques, améliorer la durabilité dans les milieux associant monde agricole et zones humides, et relever les grands défis que sont, par exemple, la connectivité des habitats et la gestion des ressources hydrologiques.

Lors de la 27e réunion du GEST, des progrès ont été accomplis en ce qui concerne l’examen du système de classification des zones humides, pierre angulaire de l’inventaire, de l’évaluation et des efforts de conservation des zones humides entrepris dans le cadre de la Convention. Cet examen, demandé par le Comité permanent (Décision SC63-30), a pour objet de veiller à ce que le système de classification reste adapté à l’usage prévu, dans un contexte de défis mondiaux en constante évolution.

Cette 27e réunion a commencé à préparer le cahier des charges de l’examen, avec une approche en deux étapes :

• Phase 1 – Évaluation initiale : celle-ci se concentre sur la collecte de commentaires auprès des Parties contractantes, des Correspondants nationaux et des parties prenantes. Des discussions préliminaires porteront sur l’harmonisation avec d’autres cadres mondiaux, tels que la Typologie mondiale des écosystèmes de l’UICN, ainsi que sur l’éventuelle intégration de technologies avancées de cartographie et de suivi.
  
• Phase 2 – Examen approfondi : celui-ci vise à affiner le système de classification pour mieux l’aligner sur les besoins de notre époque, notamment en rendant mieux compte de l’étendue et de l’état des zones humides, en améliorant les processus d’inventaire et en intégrant les données relatives au climat et aux services écosystémiques dans l’inventaire des zones humides.

Les principales discussions de cette 27e réunion ont fait ressortir les possibilités de renforcer la pertinence du système de classification en corrigeant les incohérences, en intégrant les éléments hiérarchiques et en veillant à son applicabilité dans les contextes locaux, nationaux et mondiaux.

Le GEST poursuivra son examen du système de classification des zones humides au cours de la période triennale 2026-2028, veillant à ce qu’il demeure un outil solide pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides dans les décennies à venir.

Les Parties contractantes, sous la direction du Groupe de travail sur le Plan stratégique, préparent actuellement le 5e Plan stratégique de la Convention sur les zones humides, qui sera soumis à l’examen de la COP15. En vue de soutenir ce processus, le GEST a produit un document d’information (SC64 Inf.3), soumis à la discussion du Comité permanent lors de sa 64e réunion. Celui-ci présentait un projet de cadre d’indicateurs qui devait permettre de rendre compte des buts et objectifs du 5e Plan stratégique.

Dans cet avis préliminaire, l’alignement sur les indicateurs appliqués dans le cadre du 4e Plan stratégique et d’autres processus de suivi internationaux, comme le cadre d’indicateurs du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et les Objectifs de développement durable (ODD), était indiqué. La ventilation des indicateurs du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal relatifs aux zones humides permet, par exemple, de simplifier la préparation des rapports dans le cadre de la Convention sur les zones humides et de la Convention sur la diversité biologique.

Il sera nécessaire de poursuivre le développement du cadre d’indicateurs du 5e Plan stratégique, ainsi que d’envisager des amendements aux buts et objectifs lors de la COP15.

Les participants à la 27e réunion du GEST ont été informés, au cours d’une séance déjeuner, de la publication à venir d’un rapport, en cours de préparation par la Global Rewilding Alliance. Ce rapport, qui vient d’être publié, illustre la manière dont les mammifères sauvages, les oiseaux, les poissons, les reptiles, les amphibiens et les invertébrés façonnent et soutiennent les écosystèmes des zones humides dans le monde entier.

Le rapport révèle la façon dont le déclin d’espèces clés perturbe l’équilibre écologique et les services écosystémiques, notamment le stockage du carbone, la purification de l’eau et la régulation des crues.
Ses conclusions révèlent l’urgente nécessité qu’il y a à intégrer la conservation des espèces sauvages dans la gestion des zones humides, en particulier dans le cadre de la Convention sur les zones humides, afin de rétablir l’équilibre et la résilience écologiques.

Les domaines de travail thématiques du plan de travail 2026-2028 du GEST sont maintenus, en vue d’assurer une certaine cohérence, compte tenu de leur alignement sur les buts proposés du 5e Plan stratégique.

Les priorités futures du plan de travail 2026-2028 du GEST sont définies, sur la base des questions émergentes identifiées dans le rapport du GEST à la 63e réunion du Comité permanent (Annexe 2).

De plus amples détails sur les priorités proposées pour le GEST sont inclus dans le rapport du GEST (SC64 Doc.18).

Recommande de créer le « Partenariat pour les estimations des populations d’oiseaux d’eau » (Waterbird Estimates Partnership, WEP) afin que les Parties contractantes à la Convention sur les zones humides et d’autres parties prenantes disposent d’informations actualisées de qualité sur la taille et les tendances des populations d’oiseaux d’eau.

Demande également au WEP, en consultation avec le Secrétariat et le GEST, de produire l’édition 2027 du rapport Waterbird Population Estimates (WPE2027) en accordant une attention particulière aux régions, voies de migration et populations ayant le plus besoin de faire l’objet d’une mise à jour (sous réserve de ressources suffisantes en temps utile).

Demande au Secrétariat d’amender le Cadre stratégique en ce qui concerne l’utilisation des estimations de populations d’oiseaux d’eau, en appui à l’application du Critère 6.

Demande également au Secrétariat d’amender le Cadre stratégique en ce qui concerne l’utilisation d’espèces dépendant des zones humides et n’appartenant pas à l’avifaune, en appui à l’application du Critère 9.

Certains amendements au Cadre stratégique sont indiqués (annexe 1 et annexe 2).

Le rapport du Président du GEST à la 64e réunion du Comité permanent (SC64 Doc.18) ainsi que le rapport du Président du GEST à la COP15 (COP15 Doc.11) rendent compte de manière détaillée des progrès accomplis dans la mise en œuvre des tâches hautement prioritaires précisées dans le plan de travail 2023-2025 du GEST.

De plus amples informations sur ces progrès figurent également dans le rapport de la 27e réunion du GEST.

La prochaine réunion intersessions du GEST sera organisée en amont de la 15e session de la Conférence des Parties contractantes (COP15) – date à confirmer. Cette réunion virtuelle est organisée en vue d’examiner et de finaliser les produits pertinents du GEST avant la COP15 en juillet 2025.

La COP15, qui se tiendra à Victoria Falls au Zimbabwe du 23 au 31 juillet 2025, examinera la future mise en œuvre des travaux du GEST.