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Message de la Secrétaire générale
Date: 11.07.2025
De la source à la mer : créer une dynamique avant la COP15
Chers amis, chers collègues,
À l’approche de la COP15, qui se tiendra au Zimbabwe, je pense aux liens puissants créés par les zones humides, de la source à la mer. Des glaciers aux deltas, des communautés aux gouvernements, le continuum de nos travaux recouvre géographies et institutions, prend soin de l’eau et de la vie et bâtit la résilience.
Dans cet esprit, les derniers mois ont été marqués par l’élargissement des engagements politiques, l’établissement de partenariats stratégiques et la garantie que les zones humides demeurent au cœur des priorités environnementales mondiales.
Accroître l’engagement et la sensibilisation politiques
Pour renforcer notre présence sur la scène diplomatique, j’ai accepté une demande de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) — par l’intermédiaire de sa Présidence à Genève, la Barbade — d’informer leurs ambassadeurs à l’Office des Nations Unies à Genève. Organisée le 12 mars 2025, la séance d’information a attiré des ambassadeurs de onze pays et a permis de présenter à la région le travail de la Convention. Cela a également déclenché des pourparlers d’adhésion avec deux Parties non contractantes et permis d’avancer sur les projets de zones humides soutenus par l’IKI.
Quelques semaines plus tard, le Secrétariat a convoqué la réunion annuelle de planification 2025 pour les Initiatives régionales Ramsar. Les coordonnateurs ont fait le point sur leur situation respective et exploré de nouvelles pistes de collaboration. Dans mon allocution, j’ai souligné la nécessité d’un alignement en amont de la COP15, un appel qui a été repris par toutes les régions.
J’ai également eu l’honneur de recevoir, au siège du Secrétariat, à Gland, l’Ambassadeur du Népal, M. Ram Prasad Subedi. Au cours de notre entretien, il a réaffirmé le soutien indéfectible du Népal à la Convention.
Les activités de sensibilisation se sont poursuivies en avril avec une réunion d’information diplomatique sur la COP15, organisée conjointement avec les missions du Zimbabwe et de la Chine. L’événement, qui s’est tenu à Genève, a réuni des membres du corps diplomatique pour sensibiliser à la COP15 et faire connaître Perspectives mondiales des zones humides. Peu de temps après, j’ai accueilli S.E. M. Matthew Anthony Wilson, Ambassadeur de la Barbade, pour des discussions sur le soutien technique au regard des résolutions pertinentes.
En juin, nous avons conclu cette saison de mobilisation sur une visite de l’Ambassadeur Brian Neil Joseph Glover, Représentant permanent de la République de Maurice auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, qui a transmis un message de bonne volonté et réaffirmé le soutien continu de son gouvernement à la Convention.
Renforcer les partenariats pour gagner en ressources et en visibilité
Consciente de l’importance du financement stratégique, je me suis rendue au siège de Danone, à Paris, à la fin du mois de mars. Nous y avons encore une fois renouvelé notre partenariat, assurant la poursuite du soutien à la campagne mondiale en faveur de la Journée mondiale des zones humides et du Prix spécial d’Évian, qui récompense l’excellence individuelle en matière de conservation des zones humides. Nous étudions également avec Danone de nouvelles possibilités de collaboration visant à diffuser la connaissance scientifique.
En mai, j’ai coprésidé la 11e réunion conjointe entre l’UICN et le Secrétariat de la Convention sur les zones humides aux côtés de la Directrice générale de l’UICN, Dr Grethel Aguilar. Ensemble, nous avons évalué notre collaboration et nos priorités communes.
Peu de temps après, le 13 mai, le Secrétariat a eu l’honneur d’accueillir S.E. M. LEE Byounghwa, vice-ministre de l’Environnement de la République de Corée. Celui-ci a réitéré le soutien continu de son pays à la Convention, un engagement précieux alors que nous travaillons à la réalisation des objectifs mondiaux de restauration.
Science, technologie et coopération régionale
Notre collaboration avec la communauté scientifique et des données continue de se développer. En mars, j’ai rencontré Mme Yana Gevorgyan, directrice du Secrétariat du Groupe sur l’observation de la Terre (GEO), afin d’exploiter les résultats de la consultation sur l’observation de la Terre menée par le GEST. Cela m’a menée à participer au Forum mondial GEO 2025, qui s’est tenu à Rome au début du mois de mai, où j’ai contribué à des sessions de haut niveau sur l’observation de la Terre et la prise de décision pour les zones humides.
Le 21 mai, j’ai été invitée à prendre la parole lors du segment de haut niveau de la Conférence internationale Euro-RIOB qui s’est tenue à Parme, en Italie. Organisée par l’Autorité du district hydrographique du Pô et la ville de Parme, la Conférence a rassemblé les États membres de l’Union européenne, les autorités de bassin et les directions des eaux nationales et régionales. J’ai insisté dans mon intervention sur le rôle essentiel des zones humides dans la gestion des eaux, des bassins locaux à l’échelle continentale. Le 24 juin, l’Agence spatiale européenne (ESA) et notre Convention avons signé un protocole d’intention à Vienne, en Autriche, en marge du sommet « Planète vivante » de l’ESA. Cet accord s’appuie sur une relation de 20 ans et formalise les relations entre nos deux institutions afin de mieux permettre aux pays de gérer les écosystèmes de zones humides à l’aide de l’observation de la Terre.
Renforcer les liens en Asie centrale et en Afrique
À la Conférence des Parties des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm (COP BRS), qui s’est tenue à Genève du 28 avril au 9 mai, j’ai rejoint le segment de haut niveau à l’invitation du Dr Rolph Payet, Secrétaire exécutif des Conventions BRS. Mon allocution, diffusée en vidéo lors de la séance d’ouverture, peut être visionnée ici.
En marge de la COP BRS, j’ai tenu plusieurs réunions bilatérales, notamment avec M. Wynter Mmolotsi, ministre de l’Environnement et du Tourisme de la République du Botswana, et avec M. Kamal Kishore, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, afin d’explorer les priorités communes et les voies d’adhésion possibles.
À l’invitation du gouvernement du Tadjikistan, je me suis rendue à Douchanbé pour la Conférence internationale de haut niveau sur les glaciers, tenue le 29 mai. Cette conférence, la toute première conférence de haut niveau axée sur les glaciers, est le fruit de la proposition de résolution présentée en 2022 par le Tadjikistan à l’Assemblée générale des Nations Unies, visant à faire de 2025 l’Année internationale de la préservation des glaciers. L’événement a été organisé conjointement avec l’OMM et l’UNESCO. Pendant mon séjour au Tadjikistan, j’ai également donné une conférence à l’université nationale du Tadjikistan, rencontré le bénéficiaire 2024 du Fonds Nagao pour les zones humides — le groupe des jeunes du Tadjikistan pour la protection de l’environnement — et participé à une session axée sur les glaciers et les oiseaux migrateurs. Le Tadjikistan est Partie contractante depuis 2001, et cette visite a renforcé un engagement mutuel déjà solide.
Cap sur la COP15
Ces engagements stratégiques mondiaux, avec le soutien de l’équipe du Secrétariat, contribuent à ce que les zones humides gagnent en importance dans les sphères politiques, financières et scientifiques. Que ce soit par le biais de la coopération multilatérale, du leadership des jeunes, des partenariats en matière de données ou de la mobilisation des ressources, nous imprimons la dynamique nécessaire à ce que les zones humides soient considérées comme des systèmes essentiels, de la source à la mer.
Alors que la COP15 approche, j’invite chacun et chacune d’entre vous à rejoindre le mouvement. Soyons audacieux, restons unis et concentrons-nous sur le mouvement mondial en faveur des zones humides, que nous façonnons ensemble, dans l’esprit du multilatéralisme.
Dr Musonda Mumba
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Secrétariat de la Convention sur les zones humides
28 rue Mauverney, CH-1196 Gland, Suisse Tel: +41 22 999 0170 |